LES CONDITIONS POUR FAIRE UN DON DE SANG DE CORDON
Les principes du don
Un don volontaire
À partir du quatrième mois de grossesse et après en avoir informé la future mère, un obstétricien ou une sage-femme lui posera des questions sur ses antécédents médicaux et familiaux. Elle devra alors compléter un formulaire de consentement avant son accouchement. Bien que recueilli dans le placenta et le cordon ombilical, ce sang contenant les cellules souches hématopoïétiques est bien celui de l’enfant avec ses caractéristiques génétiques.
Un don anonyme et gratuit
Le don de sang de cordon est anonyme afin de respecter les règles éthiques en matière de greffe.
Aucun frais lié au prélèvement du sang de cordon ne sera à la charge de la mère, et aucune indemnité ni compensation ne lui sera versée.
Toutes les informations recueillies par l’Agence de la biomédecine (agence relevant du ministère de la santé et seule habilitée à encadrer la collecte de sang de cordon dans les maternités autorisées) sont traitées conformément aux dispositions du Règlement général sur la protection des données (RGPD).
Un don sans risque et indolore pour votre enfant
Le prélèvement a lieu dans les minutes qui suivent l’accouchement lorsque le cordon ombilical vient d’être coupé et que le placenta est encore dans l’utérus.
Il est totalement indolore et ne présente pas de risque ni pour le bébé ni pour la mère puisqu’il ne modifie pas les gestes médicaux de l’accouchement.
Le prélèvement n’a pas lieu si les sages-femmes doivent porter leur attention sur des gestes médicaux prioritaires après la naissance.
Le sang de cordon est prélevé pour le bénéfice d’autrui
Comme tout élément du corps humain, la loi de bioéthique encadre le don de sang de cordon qui est donc anonyme, gratuit et librement consenti. De ce fait, le donneur et le receveur sont nécessairement deux personnes différentes. La conservation du sang de cordon de l’enfant à naître pour son propre usage n’est pas autorisé.
Faire un don de sang de cordon, c’est altruiste, simple et sans risque ni pour la mère, ni pour l’enfant.
Les contre-indications
Deux contre-indications formelles au don de sang de cordon :
- Les maladies génétiques et cancéreuses chez la mère et le père
- Les maladies auto-immunes et les infections chez la mère
Quelques exemples de contre-indications :
- La mère souffre de certaines pathologies ou maladies qui contre-indiquent le prélèvement, que ce soit dans ses antécédents comme certaines maladies génétiques, auto-immunes ou cancéreuses, ou au moment de la grossesse (complications obstétricales, pathologies infectieuses, grossesses multiples).
- L’âge de la mère est inférieur à 18 ans.
- La grossesse fait suite à un don d'ovocytes.
- Le père est inconnu ou souffre de maladies génétiques ou anomalies génétiques constitutionnelles.
- La fratrie présente des pathologies hématologiques, des tumeurs solides ou des maladies génétiques (indication potentielle de conservation de l’unité de sang placentaire à visée intrafamiliale, pour le traitement de l’enfant malade).
- Le nouveau-né présente une anomalie de développement
intra-utérin (retard de croissance, souffrance fœtale).
Le don de sang de cordon n’a pas lieu si surviennent des complications au moment de l’accouchement. Aussi, il ne sera pas pratiqué si :
- Le terme est inférieur à 37 semaines.
- La température maternelle est supérieure à 38°C.
- Le liquide amniotique est déclaré « méconial » (s’il comporte les premières selles du bébé) et infecté (bilan infectieux positif).
- Il y a rupture de la poche des eaux 24 heures ou plus avant l’accouchement.
- Le bébé présente une souffrance fœtale aiguë.
Le don dans le cercle familial est autorisé
Si l'un de vos enfants est atteint d'une maladie nécessitant une greffe de cellules souches hématopoïétiques, le médecin responsable de sa prise en charge pourra demander le recueil et la conservation du sang de cordon de votre enfant à naître. Ce sang de cordon sera alors réservé pour cet usage familial strict.
Attention
À l'étranger, des sociétés à but lucratif communiquent sur de possibles utilisations de sang de cordon pour soigner une personne avec ses propres cellules, dans le cas où elle serait malade. Cependant, cette pratique ne repose actuellement sur aucun fondement scientifique. C'est pourquoi, en France, le prélèvement et la conservation de sang de cordon pour son propre enfant à naître sont illégaux et punis par la loi.