un don qui peut sauver des vies
Chaque année en France, environ 2000 personnes atteintes de maladies graves du sang, comme les leucémies par exemple, ont besoin d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques – issues de la moelle osseuse ou du sang de cordon - pour espérer guérir.
Un don de cellules qui fabriquent le sang
Qu’est-ce que le sang de cordon ?
Le sang de cordon provient du placenta (d’où l’appellation également rencontrée « sang placentaire »). Il est prélevé au niveau du cordon ombilical immédiatement après la naissance de l’enfant. Il a la caractéristique de contenir des cellules souches hématopoïétiques qui produisent l’ensemble de cellules présentes dans le sang :
- les globules rouges qui transportent l’oxygène ;
- les globules blancs qui luttent contre les infections ;
- les plaquettes qui arrêtent les saignements.
Les cellules souches hématopoïétiques se retrouvent aussi dans la moelle osseuse : www.dondemoelleosseuse.fr
Faire un don de sang de cordon, c’est donc donner à un malade la possibilité de fabriquer un « nouveau sang » et dans certains cas, de guérir.
À la recherche du donneur compatible
Toute greffe de cellules souches hématopoïétiques nécessite une compatibilité entre le donneur et le receveur, chaque personne possédant une « carte d’identité biologique » qui lui est propre. C’est la similitude entre deux cartes d’identité biologique qui détermine la compatibilité entre deux personnes et la possibilité de faire une greffe.
Cette compatibilité est très rare (en moyenne, une chance sur un million entre deux individus, en dehors de la fratrie). C’est pourquoi chaque don compte car c’est une chance supplémentaire de guérison pour les malades qui ont besoin d’une greffe.
Faire un don de sang de cordon, c’est donc donner une chance supplémentaire à un malade de trouver un donneur compatible.
Les maladies traitées
Quelles sont les maladies qui peuvent être traitées avec le sang de cordon ?
De manière générale, les cellules souches hématopoïétiques présentes dans le sang de cordon sont utilisées pour traiter les maladies du sang qui sont la plupart du temps des cancers, comme les leucémies ou les lymphomes. D’autres maladies, non malignes (comme les aplasies médullaires, les immunodéficiences ou les syndromes métaboliques) sont des indications potentielles de la greffe de sang de cordon, surtout chez les enfants.
Les cellules souches hématopoïétiques présentes dans le sang de cordon ont l’avantage d’être « naïves », c'est-à-dire qu’elles génèrent potentiellement moins de complications immunologiques après la greffe que lors d’une greffe de moelle osseuse. Cependant, le sang de cordon ne peut être indiqué dans tous les cas, car il a d’autres caractéristiques qui sont parfois moins favorables que la moelle osseuse.
Dans quels cas pratique-t-on la greffe de sang de cordon ?
Lorsque qu’un malade a besoin d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques, le médecin greffeur recherche d’abord un donneur de moelle osseuse compatible au sein
de la famille du malade car les chances sont bien supérieures.
En effet, la probabilité d’être compatible avec un frère ou une sœur est de une sur quatre.
Si personne n’est compatible dans la famille, le médecin greffeur interroge alors le registre France greffe de moelle, pour trouver
un donneur de moelle osseuse compatible avec le malade.
La moelle osseuse contient – comme le sang de cordon – des cellules souches hématopoïétiques, permettant de produire les cellules du
sang.
En parallèle et en cas d’absence d’un donneur compatible,
il interroge également le registre pour voir si du sang de cordon compatible est disponible.
Le sang placentaire représente une source complémentaire
de cellules souches hématopoïétiques. Il ne se substitue pas au don de moelle osseuse. Il représente une chance supplémentaire
de guérison pour les malades.
Faire un don de sang de cordon, c’est donc donner plus de chances de guérison aux personnes atteintes de maladies graves du sang.
Les besoins actuels
Une pratique installée
La première greffe de sang de cordon a eu lieu en 1988 en France. Aujourd’hui, la greffe de sang de cordon est une pratique installée et représente environ 8% du total des greffes de cellules souches hématopoïétiques en France (cette proportion s’élève à 27% des greffes chez les enfants). (source : Rapport médical et scientifique de l’Agence de la biomédecine 2018).
Actuellement les besoins en unités de sang placentaire sont plutôt restreints. Dans le but de mieux répondre aux besoins des patients, l'attention se porte dorénavant sur la qualité des greffons.
La probabilité de trouver un donneur pour un malade qui a besoin d’une greffe de moelle osseuse s’accroît d’année en année grâce au réseau de solidarité tissé par les registres à travers le monde. En effet, actuellement, 73 pays sont en lien les uns avec les autres pour augmenter les chances de trouver pour chaque malade un donneur ou une unité de sang placentaire compatible.
Le sang de cordon représente une source complémentaire de cellules souches hématopoïétiques pour offrir plus de chances de guérison aux malades, mais il ne peut se substituer au don de moelle osseuse.